Pour citer ce document : |
URI:
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http://hdl.handle.net/2042/47969 | DOI : https://doi.org/10.4267/2042/47969 |
Title:
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Le respect de l'animal dans ses racines historiques : de l'animal-objet à l'animal sensible |
Author:
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CHAPOUTHIER,
Georges
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Abstract:
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L'éthique de l'homme à l'égard
de l'animal, telle qu'elle est comprise de nos jours en Occident, résulte d'une longue
histoire qui prend ses deux grandes racines dans la pensée grecque et dans la tradition
juive. Au Moyen Âge, puis à la Renaissance, se mêlent deux conceptions de l'animal: une
conception de l'animal humanisé et une conception de l'animal-objet. C'est cette dernière
qui triomphe au XVIIe siècle avec les thèses de Descartes et de ses successeurs et nous en
sommes encore très marqués de nos jours. Mais diverses influences, comme celles de
l'Extrême-Orient, les spectacles des vivisections du XIXe siècle, l'amélioration du niveau
de vie et surtout, le développement de la biologie, ont conduit, de nos jours, à une autre
conception de l'animal, celle de l'« être sensible », auquel la loi peut accorder des
«droits». Deux grandes conceptions de ces droits de l'animal sont actuellement en présence:
une conception anglo-saxonne «radicale» et une conception française plus raisonnée, qui vise
notamment à mieux articuler les droits de l'animal avec les droits de l'homme. Mais ces
conceptions sont encore loin d'entraîner une adhésion unanime dans nos sociétés et des
oppositions de différentes natures persistent. Un certain nombre de propositions sont faites
à la fin de cet exposé, pour mieux cerner les notions de «sensibilité» et de «droits» des
animaux, d'une manière qui soit acceptable par la pensée contemporaine. Ces propositions
pourraient permettre aux hommes de demain de construire un futur plus harmonieux avec les
animaux qui nous entourent. |
Description:
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Human ethics applied to animals, as understood in the Western world today, can be dated back a long
way and have two main sources: Greek philosophy and the Jewish tradition. Two concepts of animals
prevailed in the Middle Ages, and later in the Renaissance, one granting them an anthropomorphic
status and the other the same status as an object. The view that animals are objects was upheld in the
17th century, with theories developed by Descartes and the Cartesian school, and still has a strong influence
to this day. But a number of other influences, such as those from the Far East, vivisection performances
in the 19th century, improved standards of living, and most importantly the development of biology,
have helped introduce a different concept of animals as “sentient beings”, and therefore entitled by
law to certain “rights.” Two main approaches to animal rights are currently advocated: the “radical”
Anglo-Saxon concept and the more reasoned French concept designed to strike a balance between animal
rights and human rights. However, there is no clear unanimous support for these positions in our societies,
and oppositions of various nature persist. A number of proposals are included towards the end
of this paper to help clarify what is meant by “sentient” and “rights” when applied to animals, in a
way that is acceptable to contemporary public thinking. These proposals may help citizens of tomorrow
build a future where humans can live in greater harmony with the animals in their environment. |
Subject:
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Vétérinaire; Microbiologie; Age; Racine; Homme; Veterinary; Microbiology; Age; Root; Human |
Publisher:
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Académie vétérinaire de France, Paris (FRA) |
Date:
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2009 |