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(ENEF, Ecole nationale des eaux et forêts, Nancy (FRA), 1962)
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(ENEF, Ecole nationale des eaux et forêts, Nancy (FRA), 1962)C'est la plus importante réformation forestière qu'ait connue l'Ancien Régime. Une réformation - on parlerait aujourd'hui de réforme ou de réaménagement - était un ensemble d'actes admninistratifs destinés à remédier à une situation relâchée. Cette procédure, qui remonte en forêt au XIIIe siècle avait été particulièrement employée par les rois François Ier et Henri II , comme je l'ai montré dans mon ouvrage « la vie des forêts françaises au XVIe siècle ». A l'époque des guerres de religion, les réformations devinrent naturellement plus rares. Or, contrairement à ce qu'on pourrait penser, elles devinrent encore plus rares dans la première moitié du XVIIe siècle. L'époque de Richelieu et de Mazarin, si utile pour la lutte antiféodale comme pour l'accroissement du territoire français, a été une période de détérioration de l'appareil administratif, par suite de la vénalité et de l'hérédité des offices d'une part, de la longueur et de l'ampleur des guerres d'autre part. En 1661, lorsque Colbert prit la direction de l'administration des finances - y compris l'administration des forêts la situation des bois en France, et notamment dans le domaine royal, était mauvaise, beaucoup plus mauvaise qu'au siècle précédent. L'ignorance des officiers forestiers, les constants besoins d'argent du Trésor, les malversations avaient entraîné d'énormes gaspillages, des ventes de bois inconsidérées. L'aliénation - malgré les ordonnances et même la loi fondamentale du royaume - de plusieurs grandes forêts royales. D'une manière générale, la forêt française avait non seulement régressé en quantité, mais encore en qualité : la futaie, encore très abondante un siècle auparavant, avait presque disparu des régions de plaine, et devenait même rare clans la plupart des massifs, la majeure partie des forêts consistant en taillis mal aménagés. Cette situation était d'autant plus fâcheuse que le bois constituait toujours alors la principale matière première et la principale source d'énergie (source combustible). La marine royale, que Colbert en particulier ambitionnait de relever le plus vite possible, était obligée de faire appel aux bois scandinaves dont l'approvisionnement en temps de guerre pouvait être compromis. Telles sont les causes de la grande réformation de 1661-1680 qui porta essentiellement sur les forêts royales, mais aussi sur une bonne part des forêts ecclésiastiques et des forêts communales qui étaient placées depuis le XVTe siècle sous la protection du roi.. Colbert voulait encore rétablir complètement le domaine royal, afin d'améliorer les recettes financières de la monarchie : le revenu des forêts royales était en effet tombé à peu de chose. La réformation des forets était une oeuvre de longue haleine. Colbert ne tarda pas à s'en apercevoir. Mais il avait heureusement pour lui l'appui intégral de Louis XIV, et donc la longévité ministérielle. Avec une énergie qui ne se démentit jamais, une application exemplaire, un souci du détail qui l'entraîna à une correspondance considérable avec les exécutants de la réformation, Colbert mena donc le travail à bonne fin. L'oeuvre énorme que représentait la réformation réelle des 1 318 000 arpents de bois royaux, soit 650 000 hectares - sans compter les bois ecclésiastiques et communaux - fut exécutée par deux séries d'administrateurs : les intendants, généralement maîtres (les requêtes, en qui Colbert avait beaucoup plus confiance que dans les forestiers royaux, mais aussi un petit nombre de techniciens, forestiers (le métier certes, mais dont Colbert avait pu éprouver la compétence et l'honnêteté. Le plus célèbre de ces hommes de l'art fut Louis de Froidour, originaire de Picardie, qui se fit connaître dans la réformation des forêts de l'Ile de France, puis fut chargé de celle de l'immense département du Languedoc, auquel il fallut adjoindre toutes les Pyrénées, et enfin le Quercy et l'Angoumois. Les règlements des commissaires-réformateurs, opérés au fur et à mesure que se déroulait la grande réformation, ont servi à la rédaction de la célèbre ordonnance d'août 1669 : mais le principal rédacteur au fond en fut encore Colbert qui utilisa l'importante documentation contenue dans les ouvrages de Saint-Yon et Chauffourt, forestiers du temps d'Henri IV. L'ordonnance de 1669 qui a été la base du code forestier de l'Ancien Régime et qui, par delà la Révolution a encore inspiré le code forestier moderne de 1827, ne fut pas révolutionnaire pour son époque : elle apporta clarté et méthode notamment clans l'administration forestière et dans l'organisation des ventes et l'exploitation des bois. La réformation colbertienne eut encore d'autres résultats, non moins excellents. Sur le plan financier tout d'abord, ce fut une opération payante. Les frais entraînés par la réformation furent largement remboursés par le produit des amendes et dommages-intérêts infligés aux prévaricateurs. Près de 100 000 arpents (le bois royaux furent récupérés. Le nouvel aménagement des forêts donna immédiatement des fruits, le revenu net (les forêts royales étant passé de 228 000 livres en 1661 à 1 028 000 en 1683. Enfin, du point de vue essentiel de la marine, Colbert vit ses efforts récompensés. La marine royale fut ressuscitée et dès 1670, grâce à des recherches minutieuses, elle n'utilisa plus guère que des bois français. Ainsi la réformation de 1661-1680 a été une des oeuvres les plus dignes d'éloge du règne de Louis XIV....
This is the most important reformation carried out during the Old Regime. A reformation - to day we should speak of reform or reorganization - was a number of administrative acts which aimed at coping- with conditions of laxity. This procedure, which in forestry dates back to the XIIIth century, had been used very often by king François I and king Henri II, as I have pointed out in my work « Life of French forests in the XVIth century ». Naturally enough, at the time of the Religious Wars, reformations became scarcer. Now, contrary to what might be expected, they grew still scarcer during the first half of the XV.IIth century. The period of R ichelieu's and Mazarin's management, so useful in regard to antifeudal struggle and to the extension of French territory, witnessed the deterioration of the administrative system, owing to the venal and hereditary characters of the offices and to extensive and lasting wars. In 1661, when Colbert assumed the leadership of the financial administration and also of forest administration - woodlands in France, and particularly in the royal domain, were in bad conditions, even worse than during the last century. The ignorance of forest officers, the permanent need of money of the Treasury, and some malversations lead lead to considerable waste, excessive sales of timber and the alienation - in spite of the ordinances and even of the basic rule of the kingdom, of several royal forests. On the whole, French forests had not only decreased in extent but also in duality ; high forests, which were still very numerous one century earlier had nearly disappeared on lowland areas and were even becoming scarce in most stands, since forests consisted chiefly in mismanaged coppices. These conditions were all the more unfortunate since timber kept on being the first main raw material and the main source of energy (source of fuel). The royal nave which Colbert was particularly eager to restore as soon as possible, was obliged to make use of scandinavian timbers which night be difficult to obtain in wartime. Such are the causes the Great Reformation of 1661-1680 which dealt essentially with royal forests, but also with most ecclesiastical and communal forests which, since the XVIth century. had been put under the King's protection. Colbert further aimed at a complete restoration of the royal domain so as to improve the financial returns of the monarchy: the royal forests had in fact become nearly profitless. The reformation of forests was a long and exacting task. Colbert was not long to notice it. But fortunately he was entirely supported by Louis XIV and was certain to remain long in office. Therefore, Colbert with his never-failing energy, his remarkable steadiness, his concern for exery detail which lead him to carry on a lengthy correspondence with the performers of the reformation, could bring the work to a successful issue. The considerable work involved in the actual reformation of 1,318,000 acres of royal woodland, i.e. 650,000 ha. - ecclesiastical and communal woodlands being excluded - was carried out by two kinds of administrators: the baillifs, usually « masters of requests » whom Colbert thought much more reliable than royal forest officers, and also a small number of technicians. who were indeed professionnal foresters, but whose ability and honesty Colbert had already appreciated. The most famous of these skilful men was Louis de Froidour, who was born in Picardie. He made himself known by the reformation of the forests of the Ile de France, then was entrusted with that of the vast department of Languedoc to which had to be added the whole Pyrenees and finally the Quercy and Angoumois. The rules of the reform commissionners, applied as the great reformation was being carried out, have been used for the drafting of the famous ordinance of August 1669: but in fact the chief writer was again Colbert who made use of the important documentation contained in the works of Sain-Yon and Chauffourt, two foresters of Henri IV's reign. The Ordinance of 1669 which constituted the basis of the forestry code of the Old Regime and which beyond the revolution inspired the modern forestry code of 1827 was not revolutionary in that time ; it brought clarity and method more particularly in forest administration and in the organization of sales and timber exports. Colbert's reformation had some other results, no less valuable. First of all, financially, it was a profi table operation. The coasts entailed by the reformation were largely repaid by the proceeds of fines and actions for damages inflicted on trespassers. Nearly 100,000 acres of royal woodlands were recovered. The new management of forests immediately gave its fruit, the net return of royal forests having risen from 228,000 francs in 1661 to 1,028,000 in 1683. Finally, chiefly in regard to the navy, Colbert was rewarded of his efforts. The royal navy was restored and as early as 1670, thanks to careful investigations, it succeeded in using almost exclusively French timbers. Thus the reformation of 1661-1680 has been one of the most commendable works of Louis XIV's reign....
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Le Pin d'Alep (Fines halepensis Mill.). Étude taxonomique,phytogéographique, écologique et sylvicole (ENEF, Ecole nationale des eaux et forêts, Nancy (FRA), 1962)L'auteur expose les résultats de ses recherches sur le pin d'Alep(Pives halepensis Mill.) du point de vue taxonomique, phytogéographique,écologique et forestier.La première partie est consacrée à une révision taxonomiquedes pins méditerranéens du groupe halepensis, en évoquant, en plusdes caractéristiques morphologiques et anatomiques classiques, cellestirées (le la biochimie, de la biogéographie, de l'écologie, de lapalynologie et de la paléontologie.Trois conclusions se dégagent de cette étude:1) P. ha.letensis Mill. est une espèce distincte de P. brutia Ten.L'étude pollinique permet de distinguer trois formes : occidentale,orientale et nord-africaine.2) P. brutia Ten. est une espèce aussi complexe que le pin d'Alep.P. eldarica, P. pithyusa et P. stankewiezü lui sont rattachés autitre de sous-espèces.3) La paléogéographie de P. halepensis montre que ce pin a, engros, une origine nord-méditerranéenne.Cette première partie se termine par une étude des caractèresforestiers et dendrologiques du pin d'Alep.Dans la deuxième partie, l'auteur définit, par la méthode duquotient pluviothermique d'Emherger, le hioclimat du pin d'Alep.Assez plastique, celui-ci reste néanmoins principalement une essencedu climat méditerranéen semi-aride et surtout de la formemoyenne de ce climat. Sa grande extension actuelle sous des climatsplus humides que son climat optimum ne doit pas tromperdans l'appréciation de son e tempérament » car elle est due àl'homme.De l'analyse des divers biocl_imats de l'aire occupée par les peuplementsde pin d'Alep dans tout le Bassin méditerranéen, l'auteur tireune méthode de classification écologique des pinèdes.La troisième partie est spécialement consacrée au pin d'Alep enFrance, du point de vue autoécologique, synécologique et sylvicole. Le problème si controversé de la spontanéité du pin d'Alep danscertaines régions du Midi de la France est discutable : sa spontanéitédans le Languedoc semble maintenant indiscutable.Les trois catégories de pinèdes: humide, subhumide et semi-aride,sont caractérisées par une différenciation floristique.L'étude des facteurs édaphiques montre que le pin d'Alep croitsur des sols très variés. Cependant sa régénération naturelle estfortement influencée par les caractères physiques des sols.L'étude synécologique, comportant l'analyse floristique et statistiquede la végétation et celle des facteurs édaphiques, a permis demettre en évidence cinq groupes écologiques bien définis : il existeune corrélation entre ces groupes écologiques, la régénération naturelleet la productivité des diverses stations qu'occupe le pin d'Alep.La notion de station a été discutée à la lumière de la connaissancedes groupes écologiques et la production de ces stations a été étudiée.Ces recherches ont conduit l'auteur à prendre comme critère defertilité d'une station la hauteur moyenne totale d'un peuplementâgé de 70 à 80 ans. Il distingue ainsi cinq classes de fertilité. Larégénération est très difficile dans les stations caractérisées par lepremier groupe écologique, facile dans les pinèdes des autres groupes.Enfin, le jardinage par bouquets et par trouées. semble le traitementle mieux adapté aux peuplements de pin d'Alep. On aboutitainsi à un peuplement à deux étages : étage dominant de pin d'Alepsur un sous-étage de feuillus.L'âge d'exploitabilité du pin d'Alep est fixé à 80 ans avec fortecoupe d'éclaircie tous les 16 ans, tandis que le taillis sera exploitéà la rotation de 32 ans....
The author presents the results of his taxonomic, phvtogeographical,ecological and forest investigations on Aleppo Pine (Pincushaleheusis Mill.).The first part includes a taxonomic review of mediterranean pinesof halehensis group and besides standard morphological and anatomicalcharacteristics. it also refers to those derived from biochemistry,biogeography, ecology. palynology and paleontology.Three conclusions can be drawn from this study:1) P. halehensis Mill. is a species distinct from P. brutia Ten.Three forms can be distinguished through pollinic tests : western ,eastern and north-african.2) P. brutia Ten. is as complex a species as Aleppo Pine. P.(lda-riea, P. hith\wrsa and P. staiìl,'ewirrii are refered to it as subspecies.3) The paleogeo.graphy of P. haiepensis shows that this Pineroughly originates from a north-mediterranean area.This first part is ended by study of forest and cíendrologicalfeatures of Aleppo Pine.In the second part, the author defines Aleppo Pine hioclimatethrough Emberger's pluviothermic quotient.Though rather plastic, this species is nevertheless mainly typicalof semi-arid mediterranean climate and especially of the averageform of this climate. Its large extension at present under climatesmore humid than its optimum must not be misleading in the estimationof its « habit » for it is due to man's hand.From the analysis of the various bioclimates of the area coveredby .Aleppo Pine stands over the whole Mediterranean Bassin, theauthor derives a method for an ecological classification of Pinestands.The third part is especially devoted to the autoecological, synecologicaland silvicultural aspects of Aleppo Pine in France, The much debated problem of Aleppo Pine spontaneousness insome parts of the South of France remains doubtful ; but its naturaloccurence in Languedoc seems to be now an established fact.The three categories of Pine stands : humid, sub-humid and semiaridare characterized by differences in their flora.The study of edaphic factors shows that Aleppo Pine grows onvery different soils. Yet, its natural regeneration is greatly influencedby the physical characters of the soils.Through the synecological study, including floristic and statisticalanalyses of vegetation, and that of edaphic factors, five well-definedecological groups could be delineated : a correlation has been foundbetween these ecological groups, the natural regeneration and yieldcapacity of the various sites covered with Aleppo Pine.The notion of site has been discussed in the light of the knowledgeof ecological groups and the yield of these sites has been examined.These investigations induced the author to take as a criterion forsite quality the mean height of a stand 70 to 80 years old. He thusdistinguishes five site classes. Regeneration is very difficult in thesites characterized by the first ecological group, easy in the Pinestands of other groups.Finally, group system seems to be the most suitable treatmentfor Aleppo Pine stands. Thus, a two-storied stand can be obtained :over story of Aleppo Pine with hardwood understory.Aleppo Pine rotation age is determined at 80 years with heavythinnings every 16 years, whereas coppice will be treated with a32-year ,revolution....
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(ENEF, Ecole nationale des eaux et forêts, Nancy (FRA), 1962)RÉSUMÉ. Le but de l'expérience dont il est rendu compte dans le présentarticle est d'effectuer une comparaison des conditions de croissanceet de nutrition de jeunes plants d'Lpicéa (Picea excelsa), enmilieu sableux acide et en milieu calcaire, et d'étudier les moyenschimiques propres à améliorer ces conditions.Dans ce but, des plants d'Épicéa de l an ont été repiqués clansdes caissettes. contenant les unes un sol sableux acide, les autresun sol calcaire ; dans les deux cas, trois traitements ont été essayés:1) témoin; 2) apport d'engrais chimiques N'PK ; 3) apportde fumier de ferme.Chaque traitement a été effectué en double (12 caissettes en tout).La 1'° année, les plants d'une caissette par traitement ont étéprélevés, mesurés, analysés, ainsi que les sols correspondants;l'expérience a continué une 2 , année, dans la caissette restante.I)ès la l'' année, un note une croissance beaucoup moins bonnedes plants élevés sur calcaire, par rapport aux plants élevés sursable. Cette tendance se confirme la 2e année ; mais l'apport de fumieraméliore considérablement les conditions de croissance surle calcaire, ;dors que les engrais minéraux NPK sont presquesans effet.Il convient toutefois de signaler que lapousse terminale desplants sur calcaire, traité au fumier, était étiolée et jaune à la finde la 2° année de végétation, laissant supposer que l'efficacité dufumier était arrivée à son ternie.L'analyse foliaire montre:1° Une très faible teneur en Mn (les feuilles des plants ayantcri) sur calcaire; un apport de SO 4 Mn sur le témoin, en début de2e année de végétation, a légèrement relevé cette teneur, sans améliorerpour autant la croissance.2° Une nutrition médiocre en azote des plants élevés sur calcaireen 2e année: le seuil de carence paraît même atteint sur les plants traités au fumier ; la croissance a donc été initialement stimulée,niais la nutrition en azote n'ayant pas suivi le même rythme,il en est résulté une carence, accompagnée (l'un jaunissement desaiguilles.30 Une absorption excessive de calcium sur sol calcaire amène,en 2e année surtout, une élévation anormale des rapports Ça/Ket Ca./Mg; l'apport de fumier a presque entièrement corrigé cedéséquilibre nutritionnel, sauf, semble-t-il, à la fin (le la 2e année.Il ne semble cependant pas que ces trois causes suffisent à expliquerles différences (le croissance et de vitalité, entre les plants poussantsur calcaire et les plants poussant sur sable, notamment à la finde la l" année : il est possible que la matière organique fraîcheexerce un effet de stimulation, peut-être (l'origine hormonale, nese traduisant pas par une modification de la nutrition minérale etazotée....
SUMMARY. The purpose of the experiment reported in this article is tocompare conditions of growth and nutrition of young Spruceseedlings (Picea excelsa) on sandy soils and on calcareous soils,and to study measures likely to improve these conditions.To this end, one-year Spruce seedlings have been transplantedin small boxes containing either sandy acid soil or calcareous soil;in both cases, three treatments have been tried : 1) none (control),2) addition of NPK chemical fertilizers, 3) addition of farmmanure.Each treatment has been executed twice (12 boxes in all). Inthe first year, the seedlings from one box of each treatment havebeen taken off, measured and analysed as well as the correspondingsoils ; the experiment has been carried out for one more year withthe remaining box.As early as the first year, seedling growth appears much sloweron calcareous soil than on sand. This trend proves equally trueduring the second year growth ; but adding manure greatly improvesgrowth conditions on calcareous soil whereas NPK mineralfertilizers are nearly ineffective.It must be pointed out. however, that the leaders of seedlingson manure-treated calcareous soil had withered and turned yellowat the close of the 2nd Year growth, which suggested that manurewas no longer effective.Foliar analysis shows:1° The very low Mn content of the leaves from seedlings grownon calcareous soil. An application of SO 4 Mn on check seedlingsat the beginning of the 2nd year growth resulted in a slight increasein this content but without any growth improvement.2° A nutrition of seedlings grown on calcareous soil deficientin N during the 2nd year growth. Manure-treated seedlings even seem to have reached the deficiency level; therefore, growth wasinitially stimulated but nutrition in N having fallen behind, adeficiency ensued followed with a yellowing of needles.3° The absorption of an excess of Ca on calcareous soil bringsabout an abnormal rise in ratios Ca/K and Ca/Mg especially duringthe 2nd year growth ; the application of manure nearly correctedthis nutritional lack of balance except perhaps at the end ofthe 2nd growing season.These three causes, however, do not seem sufficient to explainthe differences in growth and vigour between seedlings growingon calcareous soil and seedlings growing on sand especially at theend of the first year growth : fresh organic matter may have astimulating effect, perhaps from hormonal origin, without producingany improvement in mineral and N nutrition....
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(ENEF, Ecole nationale des eaux et forêts, Nancy (FRA), 1962)Le massif de la Grande Chartreuse, dans les Alpes OccidentalesFrançaises, présente le plus grand intérêt pour une étude phytosociologiqueforestière, car il a été peu prospecté et est particulièrementfavorable au développement et au maintien de la forêtpar son relief hardi ayant empêché l'homme de la modifier profondémentpar sa grande humidité (2000 mm environ au coeur du massif)et sa fraîcheur.Les roches-mères sont soit des. calcaires, soit des marnes ou desmarno-calcaires.Parmi les associations forestières rencontrées au cours d'une premièreprospection, on peut distinguer deux grands groupes : cellesqui peuvent être considérées comme clinlaciques ou proches du climaxet qui s'observent, à chaque étage, sur des stations « moyennes» et celles qui correspondent à des stations tout à fait particulièresau point de vue du microclimat et du sol (associations spécialisées).Les premières comprennent1) la hêtraie typique caractérisée par la dominance du hêtre etl'existence d'espèces montagnardes liées à des sols à mull forestier.Cette association a son optimum autour de 700 à 800 m (étage montagnardinférieur) ;2) la hêtraie à sapin, où le sapin présente son optimum, avec desespèces liées au mull, mais d'autres au moder (acidiphiles). Certainesmésohygrophiles apparaissent. Cette association très développéeen Chartreuse, occupe l'étage montagnard moyen entre 1 000et 1 400 m environ;3) la hêtraie à érable et à épicéa, où l'épicéa joue un rôle important,avec le hêtre et l'érable sycomore, au milieu des. hautes herbes.Le sapin régresse nettement. Cette association occupe l'étagemontagnard supérieur à partir de 1 400 ni environ. Parmi les associations spécialisées du massif, certaines sont plusfréquentes que les autres ; il s'agit de:1) l'érablaie à .Scolopendre qui colonise les éboulis mouvants decalcaire dur en station fraîche, quel que soit l'étage;2) l'érablaie à Barbe-de-Bouc qui se rencontre dans les couloirsoù le sol, de type colluvial, se présente en éléments fins. Cette association,comme la précédente, recoupe plusieurs étages.3) la fessière acidiphile sur lapiati ou sur éboulis de calcaire durqui occupe des enclaves spécialisées (stations froides), surtout dansl'étage montagnard supérieur.4) la pineraie de pins à crochets sur lapiati ou sur éboulis de calcairedur, s'observant dans des stations analogues à celles de lapessière, mais où règne toutefois un microclimat du sol plus froid.Toutes ces associations spécialisées jouent un grand rôle enChartreuse car les stations correspondantes, dues à un relief heurté,sont fréquentes.Le sylviculteur, dans ses martelages, l'aménagiste dans ses calculsde production, le reboiseur dans ses reboisements, doivent tenircompte de toutes les nuances de la flore traduites par les diversesassociations ci-dessus décrites, parce qu'elles correspondentà des différences de milieu....
The Forest of the Grande Chartreuse, in the western part ofthe French Alps is most interesting for a study of forest phytosociology,because it has been little prospected and is particularlyfavourable to the development and maintenance of the forest : itsrugged surface that prevented man from deeply modifying it, itshigh humidity (about 2 000 mm in the heart of the forest) andcool temperature.Parent rocks are either limestone, or marl, or manly limestone.Among the forest tree associations net with during a previousprospection, two main groups can be distinguished : those whichmay be considered as clirnacic or near the climax and may be seen,in each storey, on ( average » sites and those corresponding tosites most peculiar in regard to microclirnate and soil (specializedassociations).The first associations include :1) Typical beechwood with dominance of Beech and occurrenceof mountain species associated with mull forest soils. This associationreaches its optimum at about 700 to 800 m (lower mountainstorey).2) Beechwood with Fir, in which Fir reaches its optimum, withsome species associated with mull, but others (acidiphilous) withmoder. Some mesohygrophiles can be found. This associationwhich covers a large area in Chartreuse occupies the medium storeyranging from 1 000 to 1 400 m.3) Beechwood with Maple and Spruce, in which Spruce plays animportant part, with Beech and Great Maple among tall grass. Firis clearly in regress. This association occupies the upper mountainstorey above about 1 400 m. Amont the specialized associations of the forest, some are morefrequent than the others; these arc:1) Maple grove with Hart's Tongue which covers the shiftingscrees of hard limestone in cool sites, in whatever storey;2) Maple grove with. Goat's Beard which can be found in thecouloirs in which the soil, of colluvial type, is made up of fine elements.This association, like the latter, runs through several storeys;3) Acidiphilous Spruce stand on rugged limestone or hard limestonescrees which occupies specialized gores (cold sites) especiallyin the upper mountain storey;4) Hook-Pine stands on rugged limestone or on hard limestonescreen, occuring on sites similar to those of the Spruce stand, butwhere soil microclimate is however colder.All these specialized associations play a great part in Chartreuse,for the corresponding sites, clue to a rugged surface, are frequent.The sylviculturist when marking, the framer of working planswhen computing yields, the reforester when reforesting, must takeinto account all the variations of the flora, revealed by the abovementionedvarious associations, because they correspond to sitedifferences...
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(ENEF, Ecole nationale des eaux et forêts, Nancy (FRA), 1962)RÉSUMÉ. Les lois qui régissent l'accumulation, la structure physique et lafusion de la neige sont différentes en terrain nu et sous couvert forestier.Peut-on les préciser en yue de déterminer le type de couverturevégétale qui aboutit à une meilleure économie de l'eau en retardantet en étalant la période de fusion sans diminuer ou même en augmentantl'écoulement total dtî à la neige.Des constatations anciennes, françaises et américaines entre autres,montrent que le stock neigeux en fin d'hiver est moindre enforêt hais que la fusion y est plus progressive et légèrement retardée.Les expériences américaines du Colorado relatées par Wilm confirmentces résultats: clans une forêt naturelle de Pinus contorta,plus l'exploitation est brutale, plus les stocks d'eau accumulés sousforme de neiges: lit grands. Ia macule équipe de chercheurs américainsnotent l'effet de lisière ou de clairière qui augmente le stockneigeux à l'extérieur et en bordure de la forêt jusqu'à une distancede 2 à 3 fuis la hauteur des arbres. Il est confirmé enfin que l'actionde la forêt est d'autant plus sensible que son couvert hivernal estplus dense.Des expériences finlandaises montrent que le stock neigeux ne diminuepourtant avec l'augmentation du couvert que jusqu'à un certainminimum correspondant à la densité de 400 pins sylvestres àl'hectare.Une statistique due au V.V. RAKUMANOV note par contre uneaugmentation de la quantité de neige restant en fin d'hiver dansles régions boisées de l'ordre de 7 à 8 % en forêt résineuse etde 25 à 27 % en foret feuillue ou mixte. Ce résultat à priori surprenantdonne matière à discussion._Nu laboratoire du Col de forte près de Grenoble, une expériencecomparative de mesure des écoulements issus de deux bacs, l'un enforêt, l'autre en terrain nu est entreprise. Ayant d'en connaître lesrésultats on a déjà constaté que l'écoulement en forêt, global entent inférieur, persiste cependant régulièrement tout l'hiver alors que lebac en prairie s'arrête totalement de débiter pendant de longuespériodes froides.Diverses hypothèses sont avancées pour expliquer ce phénomène.La structure de la neige en forêt, plus mate, plus lourde, plus humide,moins évoluée, sans niveau de glace sous-jacent ou intermédiaire,rendrait compte de cette percolation continue. Par ailleurs,les pertes dues à la rétention de la neige par les houppiers pourraientêtre partiellement compensées d'une part par la diminutionen forêt de l'ablation par évaporation à la suite de rayonnement oud'échanges thermiques, d'autre part par les précipitations occultesGlues au givre.En conclusion, un programme d'expérience est suggéré pour étudierl'accumulation, la structure physique, le bilan thermique ethydraulique de la neige en forêt....
SUMMARY. The laws governing snow- accum ulation, physics and melt are notthe Brune on bare land anal under forest cover.Is it possii)le to define them more accurately so as to determinethe type of ground cover ensuring a better water economy by (lelayiugand prolonging melt period without reduction of the totalsnowmelt run-off ?Earlier findings, including French and .American ones, showthat in late winter snow-pack is less deep in the forest whereassnowmelt is more gradual and slightly delayed.The_American experiments in Colorado reported by wiltn confirmthese results : in a natural Lodgepole Pine forest, the heavierthe logging, the larger the amount of water which accumulates assnow. The same group of :American investigators notes the effectof forest outskirts and opening leading to an increase in snow covertickness at the edge of and outside the forest, to a distancetwo or three times as large as tree height. Finally, there is someevidence that the deeper the forest winter snow cover, the Breatherthe forest influence.Same Finnish experiments show that snow - cover decreases ascanopy groves denser, but, however, down to a limit correspondingto the density of 400 Scots Pines per ha.On the other hand, a statistical study by V.V. Rahknlanov showsan increase in the amount of snow- remaining ill woodlands in latewinter of about 7 to 8 in softwood, and 25 to 27 in hardwoodor mixed forests. This result, surprising at first sight, provides materialfor discussion.In the Cod de Porte Laboratory near Grenoble. a comparativeexperiment to measure the outflow from two tanks, one in the forestand the other on bare land, has been undertaken. Before thefinal results become known, it has already been noticed that overalloutflow, though lower in the forest, lasts however throughoutthe winter, vyhereas in the grassland tank water release ceases entirelyduring long cold periods. Several assumptions are suggested to explain this phenomenon. Inthe forest snow structure being heavier, denser, with a higher moisturecontent and lower state cf development, without underlyingor intermediary ice layer, might account for this unceasing percolation.Besides, losses due to snow retention by tree crowns mightbe partly counterbalanced by a reduction of ablation through evaporationin the forest owing to radiation or thermic exchangeson the one hand, and tmheroeivahle precipitations due to hoar froston the other hand.As a conclusion, a program of experiment is suggested to studysnow accumulation, physics, thermic and hydraulic balance in theforest....
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(ENEF, Ecole nationale des eaux et forêts, Nancy (FRA), 1962)Les observations suivantes ont été faites en pépinière d'Amance,près de Nancy, sur des plants d'épicéa représentant 14 provenancesfrançaises:Poids de 1 000 graines pleines.Hauteur des semis 2-0.Hauteur des plants 2-2.Précocité.Proportion des plants avec deuxième pousse.L'analyse statistique des résultats a permis d'une part un classementdes provenances étudiées pour ces divers caractères, d'autrepart la mise en évidence de relations entre la hauteur des plants 2-2,la fréquence des deuxièmes pousses et la longueur de la saison devégétation au lieu d'origine. La précocité présente des variationsqu'on ne peut rattacher aux variations à grande échelle des facteursclimatiques.Ces résultats permettent d'orienter le choix de l'origine desgraines d'épicéa en vue des reboisements....
The following observations on Spruce seedlings of 14 Frenchprovenances have been made in the Affiance Nursery, near Nancy :Weight of 1 000 full seeds.Height of 2 - 0 seedlings.Height of 2 - 2 transplants.Time of flushing.Percentage of plants with Lamma shoots.By a statistical analysis of results, it was possible to class theprovenances for these various characters, and further to show upcorrelations between height of 2 - 2 transplants, frequence ofLamma shoots and length of growing season in the locality wherethe mother stands grow. Time of flushing shows variations whichcannot possibly be related to the high-scale variations of climaticfactors.The results are a guidance for the choice of Spruce seed originfor reforestation purposes....
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(ENEF, Ecole nationale des eaux et forêts, Nancy (FRA), 1962)Les Iles d'Hyères, qui ont fait partie autrefois de la Tyrrhénide avec l'ensemble des Maures, peuvent être considérées (en y comprenant la presqu'île de Giens) comme constituant la chaîne la plus méridionale de ce massif siliceux. Elles ont été séparées du littoral depuis fort longtemps, tout en ayant pu cependant rester encore reliées entre elles deux à deux, peut-être par intermittence. La flore et la faune de l'archipel s'en ressentent nettement. Par ailleurs, l'île de Port-Cros bénéficie depuis• une quarantaine d'années d'une protection efficace qui permet à ses associations végétales et animales naturelles d'y poursuivre librement leur évolution progressive. Sa faune entomologique, malgré une pauvreté relative, y est caractérisée soit par la présence de quelques endémiques et d'éléments d'un grand intérêt biogéographique, soit par des lacunes qui permettent de fécondes déductions à ce point de vue. Les coléoptères endogés y paraissent rares, à la fois en espèces et en individus. Leur étude comparative avec ceux du continent voisin et avec ceux des autres îles semble devoir être riche d'enseignements. Quoique de nouvelles recherches soient encore nécessaires pour en tirer des conclusions, l'absence de certaines espèces y est à priori surprenante et semble constituer un des aspects remarquables de cette faune très curieuse. Il serait du plus grand intérêt scientifique que les mesures de protection, qui grâce à une initiative privée ont eu jusqu'ici à Port-Cros de si heureux résultats, reçoivent leur consécration pendant qu'il en est encore temps, afin que la mise en réserve de l'île devienne définitive et que ses associations biocénotiques continuent à être préservées (le tout apport perturbateur artificiel....
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